Tel jurat bayonnais sermonne ses voisins de Biarritz : ils devraient songer à entretenir le chemin car de plus en plus de personnes semblent intéressées par les bains.
Puis la marée monte et, à mesure qu’avance le XIXe siècle, les témoignages se font plus nombreux, plus précis.
Le tourisme prendra toute sa puissance lorsqu’Eugénie de Montijo, l’épouse de Napoléon III, viendra installer ses quartiers d’automne sur cette plage que l’on nomme alors la Côte des fous. Dès lors, peut débuter une autre époque faite de cohue, de tourbillons, de têtes couronnées qui se succèdent, et l’on construit à tour de bras.
Au cours des Années folles, dans cette période qui semble bénie entre fin de Première Guerre mondiale et crise des années 1930, Biarritz est à son apogée. La fête bat son plein, le luxe explose à tous les étages. Le petit village de pêcheurs est maintenant connu dans le monde entier.
Une histoire assez singulière finalement : si bien qu’à côté de voyageurs anonymes (mais dont le témoignage se révèle souvent de grande valeur) on croise Hugo, Flaubert, Mérimée, ceux-là sont connus (voir Voyage au Pays Basque, chez le même éditeur) ; mais aussi Ozanam, Chaho, Michelet et plus proches de nous, Cendrars, Hemingway, Lichtenberger, Man Ray et aujourd’hui Marie Darrieussecq.
La liste, on s’en doute, n’est pas close…