Le plus célèbre des pyrénéistes en activité (je ne suis pas certain qu’il accepterait le compliment, mais je suis l’éditeur et le commentaire m’appartiennent), le plus célèbre des pyrénéistes donc, après 30 ouvrages de référence consacrés à cette cordillère solaire-sauvage (verte au nord, orange au sud) a rassemblé ses souvenirs d’océan. Là, la dite-chaine, en son ouest, trouve naissance.
Méticuleux et sensible, il raconte les plissements formidables du Jaizkibel ou de Zumaia, les souvenirs de pêche au thon – à la canne, bien sûr, sur le Bégnat, emblématique bolincheur luzien – mais aussi les ports : leurs môles, leurs phares et leurs statues contemporaines comme autant d’atalayes témoignant d’une culture en mouvement.
Le livre est illustré avec des confettis de chefs d’œuvre marins tirés du travail de Blanche Hennebute au 19e siècle, de Tillac au 20e, de Westerduin au 21e, et des photos de l’auteur. Et des gravures, des dessins, ceux du marquis de Folin par exemple, jamais publiés, alors qu’il inventa l’océanographie en auscultant ces eaux qui nous baignent !
Ainsi le savant pyrénéiste est-il finalement parvenu à la mer. N’est-ce pas là le destin de toutes les averses, de toutes les neiges ?